L'interface SCSI (Small Computer System Interface) est
de plus en plus fréquemment utilisée pour la connexion sur PC
de périphériques de haut de gamme.
Si le branchement d'un unique périphérique relativement lent
sur une carte SCSI 1 ou même 2 ne pose généralement pas de
problèmes, il en va autrement dans le cas de périphériques
rapides SCSI 2, tels que les lecteurs modernes que l'on trouve
actuellement sur le marché, de même que dans le cas de bus
complexes (à partir de trois périphériques).
Du fait que certains mythes ont la vie dure, et qu'il semble
qu'il circule plus de bruits que de données avérées sur la
question, nous avons rassemblé dans les lignes qui suivent
quelques éléments que nous avons collectés au cours de nos
recherches.
La norme SCSI 1 prévoit des transferts asynchrones jusqu'à 1,5 Mo/s, et des transferts synchrones jusqu'à 5 Mo/s. C'est le SCSI "normal". Dans la norme SCSI 2, certains délais ont été raccourcis, et les vitesses maximales de transfert atteignent respectivement 3 Mo/s et 10 Mo/s. On appelle "Fast SCSI" tout ce qui dépasse les débits de la norme SCSI 1.
La largeur des bus de transfert de la norme SCSI 1 était de 8 bits. La norme permet maintenant d'effectuer des transferts sur 16 bits. C'est le "Wide SCSI". On utilise pour ce faire un câble dit 'P'.
Enfin, la dernière version de la norme est appelée Ultra Wide. A noter que rares sont les périphériques qui peuvent exploiter toute la bande passante offerte par ces cartes.
Les bus sur lesquels nous connectons nos périphériques
classiques pour PC sont des bus où chaque signal est transporté
sur un fil, et où le destinataire détermine l'état (le niveau
0 ou 1) en comparant par rapport à la masse. Il existe
également des bus SCSI différentiels, où le signal est
transporté sur deux fils, l'un positif et l'autre négatif. Le
risque d'erreurs de détection de niveau est alors pratiquement
nul.
On ne doit jamais mélanger les périphériques différentiels
avec les autres !!
Sur le bus SCSI, les périphériques sont identifiés par leur
adresse logique. L'adaptateur ou carte est considéré lui-même
comme un périphérique normal. Afin de lui donner la priorité,
il occupe généralement l'adresse la plus élevée (7) afin de
l'emporter systématiquement dans le cas de conflits dans la
prise en charge du bus (la norme prévoit justement que l'adresse
la plus élevée l'emporte dans ce cas).
Les adresses logiques n'ont strictement rien à voir avec la
position physique des périphériques sur le bus, interne ou
externe. Elles peuvent être choisies librement tant que deux
périphériques ne portent pas la même.
La question des terminaisons est certainement celle sur laquelle
on entend le plus d'affirmations aussi péremptoires
qu'infondées. Voici quelques éléments qui nous semblent
assurés. Si vous notez des erreurs malgré tout, ou des
imprécisions dans la formulation, n'hésitez pas à nous le
faire savoir.
Le bus SCSI doit avoir une terminaison à chaque extrémité. Si
le bus est uniquement interne, ou uniquement externe, ce sont le
dernier périphérique et la carte qui portent les résistances
de terminaisons. Si le bus est à la fois interne et externe, ce
sont les deux périphériques d'extrémité qui doivent porter
les terminaisons. On peut retenir comme allégorie que le bus est
un fil lâche et que c'est la terminaison qui le tend pour qu'il
puisse vibrer et que les signaux puissent passer.
La norme SCSI 1 a défini en 1986 une terminaison passive de 132
ohms, qui correspond mal à l'impédance des câbles
(généralement inférieure à 100 ohms). Si cela pose peu de
problèmes aux faibles débits, ou lorsque les périphériques
sont peu nombreux, les réflexions peuvent entraîner des erreurs
aux débits supérieurs ou lorsque les périphériques sont
nombreux. Il faut dans ce cas envisager une terminaison active.
Certains constructeurs fournissent des matériels possédant une
terminaison intégrée, ou même "automatique". Il
s'agit le plus souvent de terminaisons passives, ou de
terminaisons "faiblement actives". Nous pensons qu'il
vaut mieux dans tous les cas que vous choisissiez vous-même les
éléments qui composent votre bus et que vous ne vous laissiez
pas imposer une solution trop générale (ou encore trop
économique).
Une terminaison passive est constituée de diviseurs de tension (des résistances) qui sont connectés à chaque fil composant le bus. Elle abaisse le niveau de tension sur le bus de manière à former une terre "artificielle".
Une terminaison active est un circuit qui abaisse la tension au
niveau de terminaison, afin de créer une différence de
potentiel suffisante entre la source et le point où le signal
est prélevé. Si la tension fournie par l'amplificateur
d'attaque (la source du signal) ne chute pas au-dessous de la
tension de terminaison, le signal est toujours correctement
identifié.
La règle est que si l'une des terminaisons est active, l'autre
doit l'être aussi. Cependant, les expériences et les
déclarations divergent sur ce point et nous n'avons pas pu
obtenir de confirmations absolues. Nous pensons que cette
démarche est logique.
Précisons encore que les économies ne sont pas de mises sur ce
chapitre (de même que sur celui des câbles) et qu'il faut
acheter du bon matériel.
La norme SCSI prévoit que la terminaison doit être à
l'extrémité du bus, si bien que les terminaisons se présentent
généralement, sur les boîtiers externes, sous la forme de
bouchons qui sont placés sur le second connecteur Centronics
(celui qui n'est pas utilisé pour le chaînage vers un autre
périphérique).
Sur les périphériques internes, de même que sur les cartes,
nous avons une ou deux barrettes de résistances qui sont
placées immédiatement à côté du connecteur.
La norme prévoit également que les terminaisons puissent être
"traversantes", c'est-à-dire qu'elles possèdent deux
connecteurs, l'un mâle, l'autre femelle, pour pouvoir être
placées sur le bus. Dans ce cas, elles doivent être à moins de
10 cm de l'extrémité physique du bus, ce qui correspond à ce
qui se passe au niveau du connecteur.