La taille atteinte par les disques externes proposés sur le marché, en USB ou en
FireWire, suscite des espoirs et des interrogations pour ce qui concerne les
transferts de fichiers (déplacement de fichiers entre deux machines) et même les
partages de fichiers (utopie du disque que l'on pourrait brancher indifféremment
sur un Macintosh ou sur un PC).
Nous avons ainsi été amenés à consigner sur cette page un certain nombre de
données de base auxquelles nous ne pouvons pas échapper, et qui font qu'il est
probablement utile d'y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans un projet
qui peut se révéler parfois très hasardeux.
Les volumes FAT32 sont limités à 127 Go sous Windows 98/SE. Les versions plus
récentes de Windows (ME, 2000, XP et plus) supportent toutes les tailles de
volumes en FAT32, à
L'utilitaire format, sous Windows 98SE et ME, affiche des valeurs fausses à
partir de 64 et de 80 Go, respectivement, mais fonctionne correctement. Par
ailleurs, Windows 2000 et XP ne peuvent pas formater des partitions FAT32 de
plus de 32 Go. Il est donc nécessaire d'utiliser des utilitaires proposés par
des sociétés tierces.
Le format NTFS est supporté dans toutes les tailles sous
Windows 2000 et XP, mais ces disques ne sont pas gérés totalement par le Macintosh
(fonctionnement en lecture seule).
Pour essayer d'être complet, il faut dire encore qu'il existe un format
ExFAT, mais nous n'avons pas
de données sur la compatibilité de ce format pour les échanges de données entre
Macintosh et PC.
Mac OS (ou plus exactement Échanges de fichiers) gère les disques FAT 16 et FAT
32. Pour ce qui concerne les disques formatés en NTFS, ils ne sont pas supportés
sous Mac OS X, jusqu'à la version 10.2. À partir de la version 10.3, ils sont
supportés, mais uniquement en lecture.
Le seul format Windows/MS-DOS qui puisse donc être utilisé gratuitement (sans
recourir à des utilitaires spécialisés) pour les gros disques modernes est le
format FAT 32. Cependant, Mac OS X ne gère pas les volumes de plus de 137 Go.
À noter cependant qu'un disque de 250 Go, par exemple, peut très bien être
partitionné (avec Partition Magic, par exemple), en deux volumes de 125 Mo. Le
disque se comporte normalement sur le Mac, même si (ce qui est tout de même un
inconvénient mineur) on ne peut pas renommer le volume.
Certains essaient de se sortir de cette impasse en recherchant une méthode de
partitionnement hybride. Voir ci-dessous pour plus de commentaires sur cet
aspect des choses.
Les fabricants de disques ne cessent de faire des progrès en capacité et en
miniaturisation, si bien que des disques de 3 To sont désormais tout à fait
accessibles, à la condition d'en avoir l'utilité, naturellement.
Le seuil de 2,19 To correspond à 4294967295 secteurs (0xFFFFFFFF, c'est-à-dire la valeur
maximale d'un entier sur 32 bits) de 512 octets (0x200), taille (théorique, ou
plutôt logique) du secteur du disque vu par le système d'exploitation.
Ces disques ne sont pas supportés par Windows XP. Ils devraient être supportés par Windows Vista, 7 et 8. La table de partition doit être du type GUID et non pas MBR pour pouvoir exploiter au-delà des 2,19 To.
Depuis Mac OS X Leopard, ces disques devraient être supportés, à la condition que
le boîtier ou la station d'accueil soit compatible. Par exemple, le boîtier de
mon disque de 3 To utilisé pour les sauvegardes sur PC n'est pas reconnu sous
Mac OS X Leopard ou Lion. Une station d'accueil n'est supportée ni par l'un, ni
par l'autre. Un disque WD vendu spécifiquement pour le Macintosh marche bien.
On peut lire dans une documentation WD trouvée sur l'Internet que ces disques avec
Bootcamp ne peuvent pas être supportés. Je ne comprends pas pourquoi.
La version 8.0 de MacDisk supporte les disques de plus de 2,19 To formatés sur le Macintosh (formatage HFS+ avec en-tête de partitionnement classique ou EFI/GUID). MacDisk supporte les secteurs de 512 ou de 4096 octets. Je n'ai pas rencontré d'autres tailles de secteurs, mais le code devrait normalement s'y adapter.
Secteur 0
Théoriquement, si l'on s'en tient aux principes de codage des tables de
partitionnement qui sont utilisées côté Macintosh et côté Windows (le même
schéma de partitionnement étant utilisé sous Unix, d'une manière plus générale),
il n'est pas possible d'avoir un partitionnement hybride, puisque le secteur 0
d'un volume PC doit contenir le code de démarrage et une table de partition sur
la fin du secteur, tandis que le secteur 0 d'un volume Macintosh contient un
descripteur de volume (qui n'occupe certes que le tout début du secteur, le
reste se trouvant dans les secteurs suivants).
Solution Ioméga
Par le passé, on a vu des volumes hybrides créés notamment par Iomega pour placer
sur une même cartouche Zip les utilitaires Macintosh et Windows. Or, n'importe
quel programme connaissant le problème devrait constater que, dans ce cas, les
deux premiers octets (0x45 0x52) identifient un volume Macintosh, tandis que
les deux derniers (0x55 0xAA) sont caractéristiques d'une table de partition
MS-DOS/Windows/Unix. Ces prouesses méritent donc tout au plus des haussements
d'épaule, puisque les pilotes de base ne pouvaient pas gérer ces disques (il
fallait charger les pilotes spécifiques d'Iomega).
Solution Unix
Par ailleurs, des utilisateurs de Macintosh et de Linux sans peur et sans
reproche (??) ont trouvé que, en utilisant adroitement certaines fonctions
plutôt obscures d'outils de montage de disques, il était possible d'obtenir un
schéma de partitionnement hybride où la partition HFS+ se trouve créée à
l'intérieur d'une partition définie dans une table de type PC. Cette partition
ne peut pas être montée sans une ligne de commande spéciale, et elle ne peut
pas être utilisée pour démarrer un Macintosh.
La meilleure source d'informations me semble le site de
Mac OS X Hints
(en anglais). Inutile de préciser que je ne mettrais certainement pas des données
vitales sur un tel disque. Mais vous pouvez être d'un autre avis.
Mac OS X Léopard
À partir de Léopard, Apple utilise pour ses tables de partition le schéma de
partitionnement appelé MBR, qui est classiquement utilisé par MS-DOS, Windows et
toutes les déclinaisons d'Unix. On a parfois prétendu qu'Apple utilisait la
table de partition avec codes GUID (voir la
page Wiki
pour plus de renseignements).
Ce n'est pas tout à fait aussi simple. Il faut distinguer entre les disques
internes (bootables) et les disques externes.
La table MBR classique offre quatre rubriques de partition principale. Le code
des partitions Mac est 0xAF. Il est donc techniquement possible d'avoir une
partition Windows et une partition Mac sur le même disque.
Attention
tout de même aux réserves ci-dessus en termes de taille et d'accessibilité des
données. Attention aussi au fait qu'il faut avoir Leopard pour bénéficier de
cette fonction.
En ce qui concerne les disques internes (bootables), Apple utilise le mécanisme de
partitionnement EFI/GPT. La table MBR doit contenir une rubrique unique, codée 0xEE
(pour simplifier la question, Microsoft a annoncé que l'on pourrait aussi utiliser
le code 0xEF), qui couvre la totalité du disque et qui est destinée à éviter que
des utilitaires anciens ne viennent semer la zizanie. Dans la console de gestion
des disques de Windows, ces partitions sont reconnues comme « Partition de
protection GPT ». La table MBR pointe sur une table EFI, qui est destinée à
donner accès à du code de démarrage de l'ordinateur (que le système d'exploitation
peut ou non exploiter, le Mac ne le faisant pas). Cette table EFI pointe elle-même
sur une table de rubriques GPT (GUID Partition Table). Les rubriques qui sont
identifiées comme des partitions Apple HFS contiennent des volumes Macintosh
OS Étendu.
Cependant, pour que les choses soient moins simples, Apple a choisi de mettre en
œuvre la norme EFI d'une manière contraire à la lettre. Ainsi, la table MBR ne
contient pas la seule rubrique EFI, mais 3 rubriques, à savoir une pointant sur
la table EFI, une sur la partition MacIntel et une sur la partition HFS+ (sur mon
Macintosh avec processeur Intel). De son côté, la table de partition EFI contient
également trois rubriques, à savoir une qui pointe sur ell-même, une sur la partition
MacIntel et une sur la partition HFS+.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué... ?
À partir de la version 8.0, MacDisk supporte ce type de partitionnement.
Si vous projet est simplement d'échanger des données entre Macintosh et PC,
n'essayez pas de résoudre deux problèmes à la fois, à savoir le transfert et le
stockage. Prenez un petit disque USB de 120 Go pour les transferts, en reformatant
le disque quand il le faut (le plus souvent possible, si vous voulez mon avis).
Et gardez les disques de plus grande taille pour le stockage, mais sans les
ballader entre les deux ordinateurs.